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Venise durant le Carnaval

Ce voyage a duré 5 jours en tout, dont 3 sur place et 2 sur la route, organisé par une association de ma fac. J'y suis allée avec une amie, en célibataires, pour casser les codes de cette ville, soit disant romantique.

Comble de bonheur, c'était justement la période du Carnaval, donc on s'est retrouvée happée par l'ambiance et de fait, je n'ai pas vraiment vu où pouvait être le romantisme dans cette ville...

Pour donner un exemple, Amsterdam l'est bien plus, à mon avis.

Cela dit, c'était un super séjour, j'ai découvert énormément de choses et si je devais y retourner un jour, je m'attarderais deux fois plus sur l'île de Burano. C'est ravissant !

Jour 1 - 22.02.17

Le trajet a eu lieu en bus, au départ de Lille. Je ne vous cache pas que cela fut rude ! Les jambes engourdies et la tête abrutie par autant d'heures à devoir supporter la route, et le couple de niais qui était assis derrière nous. Aucune retenue, on connaissait tout de leur vie, à 5 sièges devant et derrière eux. Je crois que si le voyage avait duré 2h de plus, je leur aurais tordu le cou.... :D

Là dessus, nous arrivâmes à Lido di Jesolo, la ville où était notre hôtel. Quelle joie de pouvoir nous rafraîchir un peu, avant d'aller découvrir la belle Venise. Et là, un problème incroyable de réservations. Bref, on s'est retrouvés dans un hôtel franchement naze comparé à ce que nous aurions du avoir... Les voyages organisés quoi... Et ce fameux hôtel "Al Mare" que je ne conseille absolument pas, n'avait pas de chambres disponibles avant le soir, donc nous n'avons pas pu descendre du bus. Personnellement, je n'avais pas été aux toilettes depuis le Luxembourg, autant vous dire que j'étais proche de l'implosion.

Direction Punta Sabbioni, pour prendre le vaporetto qui nous mènerait à Venise.

A ce propos, pour se rendre à Venise, et pour pouvoir se déplacer dans la ville en vaporetto tranquillement, il a fallu payer un forfait pour plusieurs jours. Je n'ai pas pu bénéficier du prix réduit pour les étudiants en raison d'une panne informatique, mais normalement, il y en a une. Résultat : 40€ pour 3 jours de déplacements illimités. Cher, mais très pratique pour faire des sauts de puces dans la ville.

 

Bien sûr, je n'ai pas précisé que j'ai le mal des transports, que j'avais enduré le bus et que maintenant j’enchaînais avec le bateau. Je commençais à avoir une couleur légèrement verdâtre !

Un brouillard épais à couper au couteau, mais une excitation grandissante au fur et a mesure que nous approchions. On débarque, quelques consignes de la part de notre responsable et nous voilà lâchés comme des fous avides de tout voir.


Affamées, K. et moi sommes parties à la recherche d'un endroit où nous restaurer. J'avais appris quelques mots d'italien avant de partir, histoire de ne pas avoir l'air d'une cloche pour commander une simple bouteille d'eau. Mais là, surprise, les commerçants nous parlaient automatiquement en français.

La première curiosité que j'ai eu l'occasion de voir a été le Ponte dei Sospiri - Pont des Soupirs - fondu dans le brouillard. Ensuite le Campanile est apparu dans la brume, immense et surplombant la Piazza et la Basilica.

Mon premier repas en terre Vénicienne fut un délicieux rotolone, une sorte de pizza roulée. Notre déjeuner à la main, nous déambulâmes dans les ruelles, les yeux écarquillés, essayant de se repérer. Et je peux vous assurer que ce n'est pas facile ! Heureusement que j'avais investi dans un super guide, avec des plans quartiers par quartiers. C'est dans la collection "Un grand week-end" de chez Hachette.

(J'avais également acheté celui pour Amsterdam de cette collection et on a vraiment une foule d'informations très utiles, je vous le recommande !)

 

Petite précision qui a néanmoins beaucoup d'importance, il faut vous prévoir un budget pipi. Parce que les sanitaires publics sont vraiment super chers. Il y en a assez régulièrement dans la ville, ainsi que sur certains vaporetto.

 

K. travaillant dans le domaine médical, l'envie de visiter le musée de la médecine fut trop forte pour elle et je me suis laissée traînée parmi les vitrines remplies d'instruments de torture (lol) qui, heureusement, ont beaucoup évolué au fil du temps. Au delà de cela, le bâtiment était absolument magnifique, c'était un émerveillement de commencer les visites comme ça. Ce musée est à l'intérieur de l'actuel hôpital, la Scuola Grande San Marco.

Et puis parmi les magnifiques bâtiments, il y avait les gens costumés... Pour quelqu'un qui comme moi ne connaissait du carnaval que la décadence des débaucheries de Dunkerque, j'ai été émerveillée. C'est quand même plus classe !

Pour eux, c'est le travail acharné d'une année entière, il y a des costumes absolument dingues, des photographes qui nous poussent pour être les premiers à prendre la meilleure photo (et c'est sûr que moi avec mon téléphone, je ne leur arrivais pas à la cheville).

Globalement, on les voit surtout autour de la Piazza, ils affluent de partout, c'est vraiment the place to be avec les défilés, les concours de costumes... Je n'ai pas compris tout le folklore puisque les spectacles étaient bien sûr en italien mais ils avaient l'air de bien s'éclater en tout cas ! Et le bonheur est communicatif, on se laisse aisément bercer par la foule, on suit le mouvement et on découvre une culture.

Après une longue journée à arpenter la ville et surtout le quartier autour de la Piazza San Marco, allant jusqu'au Ponte di Rialto, nous avons repris le vaporetto avec le reste du groupe, dans l'espoir d'enfin récupérer les clés de nos chambres d'hôtel.

Festival de déconvenues.

Ravis de pouvoir aller manger, nous nous sommes rués vers la salle de repas et là, apparemment nous n'étions pas attendus du tout. On a du payer nos carafes d'eau (alors que nous avions déjà tout payé lorsque nous avons réglé le voyage...) et les portions que l'on nous a servis étaient sincèrement risibles.

La chambre était propre, la-dessus rien à dire ! Des draps rêches mais propre, je ne peux pas me plaindre.

 

Par contre, je n'avais pas encore de forfait téléphonique permettant de communiquer avec la France depuis l'étranger, alors que maintenant c'est devenu normal dans la zone européenne. Bref, du coup, je devais attendre le WiFi de l'hôtel pour discuter avec mes parents, qui commençaient un peu à s'inquiéter puisqu'ils n'avaient pas eu de mes nouvelles depuis la veille. Et là, impossible de se connecter ailleurs que debout sur une chaise, dans la véranda non chauffée. Un sketch.


Jour 2 - 23.02.17

Une bonne douche chaude pour se remettre sur les rails et c'est reparti !

Le buffet du petit-déjeuner était très correct, ça a permis d'effacer en parti l'amertume du dîner. Peu de choix mais des produits de bonne qualité.

Pour le déjeuner sur Venise, j'ai goûté une délicieuse calzone quattro fromaggi. Mémorable !

J'ai goûté à leur merveilleuses glaces ! Leurs vitrines sont tellement appétissantes que même si on a des gants fourrés et des bonnets vissés sur la tête, on mange des glaces lol J'ai choisi une boule au Nutella. Là bas, tout est au Nutella, même les kebab, c'était effarant ^^ Pour les grands gourmands c'est le paradis.

Au cours de nos errances dans un quartier plus éloigné de la Piazza San Marco et donc, plus calme, nous sommes tombées par hasard sur une manifestation folklorique. Des danses, des chants, des traditions... Par la suite, on a compris qu'en plus de se divertir et de partager un moment génial avec les touristes, ils s’entraînaient pour la grande parade sur la Piazza San Marco.

Encore quelques photos de costumes croisées en route.

Il parait que l'on ne peut pas aller à Venise sans faire le tour en gondole. Alors même si j'ai eu de sacré frayeurs quand on passait près des vaporetto sur le Canal Grande, c'était une façon sympa de découvrir la ville sous un angle différent.

Avec K. nous avons complètement craqué dans les boutiques de masques. Il y en a de toutes sortes, avec plumes, avec cuir, demi-visage, ou simple loup. Impossible de rester de marbre devant tout cela. Surtout ceux sur l'île de Burano, plus authentiques, puisque ce sont des pièces de créateurs. Cependant, ces derniers ne représentent pas le même budget non plus.

Nous avons également acheté chacune une bouteille de Bellini, je vous le conseille, c'est très bon !


Jour 3 - 24.02.17

Dernier jour sur place puisque le soir, nous repartions déjà vers notre cher région Lilloise. Il s'agissait alors de profiter un maximum de tout ce que nous n'avions pas encore vus.

 

Donc direction Burano, puis Murano, avant de revenir vers Venise pour visiter la Basilica San Marco.

 

Un conseil pour les amateurs de verre soufflé, comme moi, ne vous faite pas avoir par le musée du verre de Murano. J'ai été déçue car je m'attendais vraiment à voir des démonstrations, je trouve ça fascinant, c'est un travail tellement minutieux, à les voir on pourrait penser que c'est simple alors que ça demande un savoir-faire incroyable. Or il n'y a rien de tout ça, seulement des pièces de verre anciennes. Ça ne manque pas d'intérêt mais les prospectus vendent un peu trop de rêves. En revanche, entrez dans toutes les petites boutiques car là, vous aurez peut-être la chance de voir les artisans travailler. 

Quelques dernières photos, dont la Torre dell'Orologio, la façade de la Basilica San Marco... J'ai constaté qu'il n'était pas aisé de la visiter, bien qu'elle soit le seul lieu religieux gratuit. Trop de visiteurs, ça donne un personnel de surveillance irrité voir un peu agressif. Ne pas aller trop tard dans la journée. Et il faut prendre en compte les horaires de messe, auxquels la Basilique est fermée au public.

 

Dernier repas à Venise, une énorme part de pizza quattro fromaggi de la mort qui tue sa maman le chat. Vous auriez vu l'épaisseur de la pâte... l'épaisseur de la couche de fromage.... <3 un divin régal... Cette part de pizza hante mes rêves !

Et voilà un condensé de mon voyage !

J'en garde un bon souvenir mais ce n'est pas ma destination préférée. Au delà de la féerie du Carnaval, de la renommée mondiale presque devenue légende, je n'ai pas trouvé Venise aussi incroyable que ce que je croyais. Comme partout, il y a beaucoup de misère, les bâtiments tombent en ruine à quelques rues de la Piazza San Marco, si bien qu'on a l'impression de totalement changer de monde en tournant au coin d'une rue.

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